Chateau d'Eltsac, splendeur et contemplation (pv le découvreur)

Bien à l’abri dans son palais architectural, Sir Arminius d’Aegar admirait la vue avec contemplation et délectation.
Les fenêtres étendues de son immense bureau lui permettait d’observer en détail les bâtiments d’Eltsac. Au premier plan, entourant le château, une rangée de chef d’œuvres architecturaux, les habitats citadins de la noblesse, lui apparaissaient avec netteté. Plus loin, moins tape-à-l’œil, mais toujours visible  les villas proprettes, les maisons des quartiers bourgeois, tentait du mieux qu’elle pouvait d’étaler les richesses de parvenu plus ou moins riches. Il suffisait de laisser errer son regard au lointain pour voir décroitre progressivement les richesses, jusqu’à ce que ce que se devine doucement dans le brouillard, les taudis des bas quartiers, où au moment même devait se dérouler prostitution, trafic illégal d’êtres humains, et de marchandises, vol, meurtres commandités ou non.

Il pouvait presque entendre de là où il était les mendiants héler des passants, tant l’image lui était familière. Il ne fallait pas croire que tous les habitants des bas quartiers, étaient pauvres, bien au contraires, le trafic, la pauvreté et l’humain pouvaient être un buisines très lucratif, et lui Arminius d’Aegar en avait parfaitement conscience. Toutes cette richesse, officielle, comme officieuse, lui appartenait, et tous ces êtres, étaient sous sa domination, d’une manière ou d’une autre. Quelle douce idée. Il ne devait cependant pas laisser la folie des grandeurs lui monter à la tête.

C’était bientôt l’heure pour lui de sa grande vadrouille. Il allait descendre en ville tâter la température, s’enquérir discrètement des besoins, des colères, des réclamations du peuples.

Des bruits de pas dans le couloir, sans doute ceux de son intendant, Lazel Ridrales, l’informèrent bien vite que ses gardes du corps devaient être arrivées. Alors que celui qu’il présumait être son intendant atteignait enfin la porte, il se retourna vers celle-ci et devança ce qu’il savait être trois coups discrets en clamant d’une voix puissante et grave :

- Entrez.

Un deux trois, un deux trois... Tel une valse ténébreuse, j'assomme les gardes les uns après les autres. Je pourrais leur donner la mort, me baigner dans leur sang, mais je n'en ferai rien. Ma mission ici est d'en apprendre plus sur eux, et quoi de mieux que d'aller directement rencontrer leur... chef, ou empereur, peu importe comment ils l'appellent. Le conseil veut savoir si ils pourraient nous être utiles, afin de décider de leur sort. Si cela ne tenait qu'à moi... Mais ce n'est pas le cas, la mission est ma priorité.
Alors que je m'approche, sans même prendre la peine d'être discret, de la porte massive que je devine être celle du bureau du régent, j'entends une voix venant de l'autre coté :

- Entrez.

Oh, fort bien, si en plus j'ai la permission du maitre.
J'ouvre la porte sans hésitation. Face à moi, un homme, sans doute le roi. Aussi étonné de me voir que je suis amusé d'admirer ses yeux emplis de surprises. Par où commencer ?

-Bonjour monsieur, ravi de vous rencontrer.

Laisser planer le mystère est un de mes grands plaisirs.

Le régent sortit un papier comme pour le tendre à son intendant avant de réaliser que son intendant ne faisait pas un mètre quatre vingt. L'homme qui entra se révêla bien bien différent de son intendant, plus ténébreux, plus obscurs, plus inconnu. Il était persuadé qu'il n'avait jamais vu cette homme nul part. Hors tout ceux qui pouvaient pénétrer dans cette pièce, sauf notice du contraire (et il aurait été au courant) devaient être soit des nobles soit des  serviteur. Ce ne pouvait être un noble. C'était donc un serviteur. Etrangement habillé pour un serviteur.... Son aspect mystérieux l'aurait apparenté à un homme de l'ombre, mais aucun homme de l'ombre n'aurait osé venir ainsi en ces lieux, rendant criants leurs liens.

-Bonjour monsieur, ravi de vous rencontrer.

Remettant le papier dans le tiroir. Il tenta de garder contenance.

- Moi de même, mon cher. Vous trouverez des vêtements plus adaptés dans cette armoire.

Fit il en désignant une armoire qui servait de penderie pour les uniformes des intendants. Qui que soit cet homme, sa réputation ne pouvait souffrir qu'il se promène ainsi, trop richement pour un serviteur, trop criant pour un a... un homme du peuple, trop sombre pour les commérage de la populace.

Était-ce là une coutume, ou une sorte de tradition que d'accueillir les étrangers en leur offrant des vêtements ? Quoi que... Plus adaptés ? Cet abruti me prend de haut en me donnant des loques qui conviendraient mieux à l'un de ses sous-fifres sans libre arbitre, incapables d'aller faire leurs besoins sans l'autorisation de leur maitre bien aimé.
M'énerver compromettrait ma mission, mais ce n'est pas l'envie de lui coller une balle en plein cœur qui me manque. Restons poli et courtois.

- Je ne suis pas un de vos laquais monseigneur, je viens d'une contrée... Lointaine. Mon rôle est d'explorer ce continent et d'y rencontrer ses peuples afin d'apprendre leurs us et coutumes, et c'est pour cette raison que je me trouve ici aujourd'hui. Voyez cela comme un premier contact diplomatique.

Le calme apparent et le sang froid sont des qualités communes à tous les Edeniens, on nous apprend depuis toujours à ne pas montrer nos sentiments trop facilement.

Un brin de colère apparu rapidement sur le visage de son vis à vis, le temps d'un éclair, qu'il interpréta rapidement en homme rompu aux arts de la cour. Bientôt plus rien ne fut perceptible : l'homme qui lui faisait face ne devait pas être pris à la légère. Aucun homme du peuple commun, aucun serviteur en Aegar, à part peut être quelque intendant particulier à des membre de la haute noblesse qu'il connaissait personnellement ne pouvait faire preuve d'une telle maitrise. Un assassin même n'aurait pas ce genre de capacités, ou s'il en avait serait trop qualifié pour venir se présenter en plein jour devant le régent aussi poliment. Le serait-il? Il se tendi un instant. Non ce ne pouvait être possible. Cet homme ne pouvait être aegarus (et ces vêtements le confirmaient), il aurait été prêt à admettre n'importe quel théorie plutot que celle ci.

- Je ne suis pas un de vos laquais monseigneur, je viens d'une contrée... Lointaine. Mon rôle est d'explorer ce continent et d'y rencontrer ses peuples afin d'apprendre leurs us et coutumes, et c'est pour cette raison que je me trouve ici aujourd'hui. Voyez cela comme un premier contact diplomatique.

Il avait peut être été trop loin dans sa pensée, ça restait difficile à avaler. Bientôt il lui expliquerait qu'il viendrait du centre de la terra nostrum ou même des étoiles! Il ne pouvait pas tout avaler non plus. Toutefois l'indignation de l'inconnu, sa tenue, et son habilité peu commune semblait aller pour confirmer les paroles qui venait de sortir de sa bouche. Puis, il avait entendu parler de légende de terres lointaines de l'autre côté de la mer. Il hésita, puis décida qu'il valait mieux passer pour un idiot plutot que de froisser un ambassadeur d'un autre pays, sans compter que sa présence même en ces lieux, dans son bureau, sans qu'il ai été annoncé ou qu'un alerte n'ai été donné, n'était pas à prendre à la légère. Mieux même, si pays il y avait, et si cet homme était ambassadeur, il avait le moyen de prendre le pas sur sakura en faisant affaire avec eux. Ne pas se laisser trop entrainer non plus. Prudence est mère de sureté.

- Veuillez attendre un instant, je vais nous faire apporter une collation. Rien de mieux qu'une table bien garnie pour des discussions fertiles.

Puis se tournant vers la porte, s'adressant à son laquais qu'il savait dans le couloir, à l'attente du moindre de ses désir, il demanda d'une voix puissante mais pas criarde.

- Edouard, veuillez nous apportez une collation s'il vous plait.

Peut être aurait-il ainsi des indications sur la manière du cet étranger s'était introduit jusqu'ici. Si cet homme était un imposteur, il le saurait bien assez tôt.

- Edouard, veuillez nous apportez une collation s'il vous plait.

Peut-être aurait-il mieux fallut que je m'abstienne d'envoyer par la force la totalité de la population du château dans le monde des songes. Au diable le tact, au vu de l'homme qui se dresse devant moi, la franchise doit être de mise.

- Il ne répondra pas. J'ai eu quelque... Mal à entrer, j'ai donc dû employer des moyens forts peu agréables pour venir à votre rencontre. Mais ne vous en faites pas, il devrait se réveiller d'ici peu, avec pour seul séquelle un simple mal de tête.

Fort peu agréables pour les pauvres petits gardes et autres serviteurs.

- Je tiens à m'en excuser, et espère que ce regrettable incident n'aura pas de répercussions sur nos relations futures.

En le regardant d'un peu plus près, il était évident que ce roi n'était pas un combattant. Il n'en restait pas moins un adversaire potentiellement dangereux, un rapide recueil des rumeurs de la populace m'ayant appris à me méfier de cet homme habile et rusé.
Il est étonnant de voir à quel point les hommes sur cette planète ne se respectent pas les uns les autres. Cet Edouard, serviteur sans nul doute émérite de son roi, n'existe que pour satisfaire les besoins d'un être vivant de la même espèce que lui. Ils ne sont guère plus évolués que des animaux.
En Eden, chacun œuvre pour la communauté. Les ordres que je reçois, que n'importe lequel d'entre nous reçoit, n'ont pas pour but de satisfaire une lubie personnelle, mais un besoin commun.

Sir Arminius d'Aegar se tendit visblement, lui qui était poutant habitué à cacher ses émotions. Au moins maintenant, il savait comment l'intru avait pénétré dans son palais (même si cela aportait également de nouvelle question : mais qui pouvait posseder de telles capacité? Qui était l'homme en face de lui? Faire tomber un à un chacun de ses gardes? Cela pouvait être impossible. Il commençait  à réaliser qu'à trop miser sur sa force non officielle, il avait négligé sa propre garde. ). La situation semblait critique. Il pouvait presque littéralement être pris en otage, seul avec ce monstre qui se présentait comme un ambassadeur. Il serra les temps. Ce qui venait de se produire pouvait presque être interprété comme une déclaration de guerre. Il ne pouvait s'offrir se luxe, cependant, dans l'instant. Il n'était pas en position, et devait reconnaitre que la puissance qu'il voyait en face le dissuadait de laisser agir ses émotions ou sa fierté. Il était pour l'instant dans son interet que d'être dans les petits papiers de cette homme. Il enchaina d'un sévère et impassible :

- Je vois. Si vous voulez bien me suivre....

Prenant la tête, et notant au passage les étranges symptômes des gardes au sol, il guida son "invité" jusqu'au coin des cuisines,qui éloignée de du passage principale avait été épargné du bulldozer. Il était conscient que pour son standing, il aurait mieux valut laisser l'inconnu dans son bureau et simplement aller mander un serviteur, mais il sentait que laissez l'inconnu seul dans son bureau n'était pas une chose à faire. D'un sourire et de quelques mots il s'adressa à aux chefs de cuisine, un couple entre deux age. Alors que ceux ci appelaient leur aide principale, une jeune neko chat aux cheveux de jais, il designa une petite pièce attenante à la cuisine et d'apparence confortable à l'homme mystérieux.

- Veillez prendre place, Nous aurons bientôt quelques rafraichissement.

Tiens donc, notre cher ami nous ferait-il une crise cardiaque ? Voilà qui est intéressant. Il a plus peur pour lui que pour ses gardes, leurs vies n'a aucune importance à ses yeux. Pathétique. Enfin bon, je vais jouer la carte de la diplomatie, mais l'inutilité de cette mission commence déjà à m'agacer.
Je ne sais pas où il m'emmène, mais la vue des gardes allongés sur le sol à quelque chose d'irrésistiblement comique. Heureusement pour eux, je suis dans un jour de bonté, la dose de sédatif que je leur ai administrée ne devrait pas les laisser bien longtemps dans cet état.
Tiens donc, cette pièce ressemble fort à une cuisine. Avant de venir sur cette planète, je n'avais encore jamais vu de nourriture naturelle et je dois bien avoué qu'elle a bien meilleure odeur que nos rations artificielles quotidiennes.
L'autre tend son bras vers une petite pièce adjacente, mais je ne peux m’empêcher de remarquer l'humanoïde à l'apparence animale. Intéressant, je n'avais jamais vu d'espèce comme celle-ci.

- Veuillez prendre place, Nous aurons bientôt quelques rafraichissement.

Fort bien, exécutons-nous. Il est vrai que ce fauteuil est des plus confortables. Enfin bref, passons aux choses sérieuses.

- Je ne me suis pas présenté. Mon peuple me surnomme Le Découvreur, mais vous pouvez m'appeler Orcus. Dites-moi, avant de commencer, quelle est cette créature que j'ai vue dans la cuisine ?

S'installant à son tour dans un large fauteuil émeraude, en face de son visiteur, Arminius se posa doucement, et écouta paisiblement, mais sans en perdre une miette, chaque mot de l'étranger, prenant soin de tout stocker dans sa mémoire. Cet événement était sans aucun doute nouveau, et bien qu'il ne concerne pas ses intrigues habituelles, cela restait -à moins qu'il ne s'agissent d'une farce- de la politique, et requérait donc toute son attention.

- Je ne me suis pas présenté. Mon peuple me surnomme Le Découvreur, mais vous pouvez m'appeler Orcus. Dites-moi, avant de commencer, quelle est cette créature que j'ai vue dans la cuisine ?

Le découvreur... Cela ressemblait bien à un surnom d'éclaireur, d'explorateur, de scientifique, ou d'aventurier, et cela ne présageait rien de bon. Il n'était pas sûr d'avoir le désir d'être "découvert" par une nation complète d'hommes comme celui ci. Peut être était il un guerrier d'élite comme pouvaient l'être certains de ses contacts? Prenant à peine le temps d'integrer et méditer ces informations, il repondit :

- J'ai bien peur de ne pas vous avoir rendu la politesse. Je suis sir Arminius d'Aegar de la famille Winter, régent de ces terres jusqu'à la majorité du roi, et vous êtes ici en Aegar, l'une des quatre nations de ce continent.

Il n'y avait nul point à lui mentir. Ces informations étaient facilement vérifiables. Il enchaina rapidement :

- Cette créature appartient au groupe des hybrides, appelé nekos à Sakura. Celle que vous avez rencontrée est une hybride chat, et aussi une esclave. Elle se nomme Lothis.

Il avait souvent mis un point d'honneur à retenir les noms de ses serviteurs principaux. Cela était souvent bienvenue, lui donnait un air plus humain quand il le souhaitait, et lui permettait effectivement une certaine proximité avec eux que d'autre noble n'avait pas.

Il avait à peine finit sa phrase que la dite hybride chat approcha avec deux verre d'une couleur bleuté, un breuvage qu'il savait légèrement sucré, très prisé chez la noblesse. Elle déposa le plateau devant. Ce n'était qu'un début. D'autre choix de rafraichissements allaient suivre plus tard, il le savait.

- Maintenant mon cher, si vous pouviez m'en dire un peu plus sur le peuple qui vous envoie?; dit-il d'un air des plus calme et relaxé.

Il avait retrouvé sa contenance naturelle. Non pas qu'il se sente rassuré ou en sécurité, mais il avait pu retrouvé son masque.

- J'ai bien peur de ne pas vous avoir rendu la politesse. Je suis sir Arminius d'Aegar de la famille Winter, régent de ces terres jusqu'à la majorité du roi, et vous êtes ici en Aegar, l'une des quatre nations de ce continent.

Très bien, il semble être beaucoup plus coopératif que je ne l'aurais espéré. Tant mieux, la politique n'est pas ce que je préfère.

- Cette créature appartient au groupe des hybrides, appelé nekos à Sakura. Celle que vous avez rencontrée est une hybride chat, et aussi une esclave. Elle se nomme Lothis.

Ah oui, c'est vrai que j'en avais aperçu quelques uns là-bas, sans pour autant demander à qui que ce soit ce que c'était. Des hybrides dit-il ? Mi-humains, mi-animaux donc. L'évolution peut avoir des formes bien surprenantes, et dans ce cas-ci pas forcément désagréables.
Mais je n'aime pas le terme d'hybrides... N'étant pas humains, je dois trouver un autre nom à cette espèce...  Thérianthropes me semble parfaitement adapté.
En parlant d'elle, la voilà qui s'approche pour nous apporter ces fameux rafraichissements.

- Merci... Lothis.

Ce n'est pas parce que c'est une esclave qu'il faut être malpoli.
Ce breuvage bleu ne me dit rien qui vaille... Je ne pense pas qu'il soit empoisonné, le régent ne ferait pas une erreur aussi stupide. Bon et bien... Goûtons.

- Je vois que vous savez recevoir en Aegar, cette boisson est particulièrement savoureuse.

Il est vrai que je reviens de loin, ma nourriture habituelle négligeant le goût en contrepartie d'une forte valeur nutritive.

- Maintenant mon cher, si vous pouviez m'en dire un peu plus sur le peuple qui vous envoie ?

Et voilà arrivée la grande question. Je ne dois pas tout lui révéler d'un coup, en particulier notre... Provenance. Il ne me croirait pas, la suite de la discussion serait alors très ennuyeuse.

- Et bien, comme je vous le disais, nous venons d'une contrée fort lointaine du nom d'Eden. Enfin, ce n'est pas le plus important, car c'est de mon peuple dont vous souhaitez avoir des détails. D'après ce que j'ai pu observer, nous, Edeniens, sommes beaucoup plus avancés que vous technologiquement parlant. Ne prenez pas cela comme une insulte, il est fort probable que notre patrie existe depuis bien plus longtemps que la votre. Notre hiérarchie est très simple. Nous sommes gouvernés par 13 conseillers, qui peuvent à tout moment nous donner des ordres par la seule force de la pensée. Tel le fonctionnement d'une ruche, chaque Edenien a un rôle précis et oeuvre pour la communauté avant de penser à lui même. En contrepartie, la communauté le lui rend par un logement, de la nourriture et tout ce qui est indispensable à sa vie et son confort.

Je ne veux pas m'éterniser là-dessus, il vaudrait mieux savoir ce qu'il attend vraiment de moi.

- Mais je ne vais pas vous bassiner avec tous ces détails, posez-moi vos questions et j'y répondrais du mieux que je le peux.

Mais avant...

- J'aimerais cependant vous poser une question, si cela ne vous dérange pas d'y répondre bien sûr. Avant de venir ici, j'ai exploré quelques recoins de Sakura et y ai découvert des personnes capables d'utiliser les éléments à leur avantage. Je crois qu'ils appelaient cela... Magie. Votre peuple est-il lui aussi capable de telles prouesses ?

Remarquant le regard prolongé que l'homme en noir avait jeté à la jeune hybride chat, il nota soigneusement son intérêt. Il allait devoir se renseigner et savoir s'il s'agissait d'un intérêt personnel ou si son peuple, comme il le soupçonnait pouvait être potentiellement intéresser par ses esclaves. Dans les deux cas, il s'agissait d'une information importante qu'il pouvait utiliser à son avantage. Il n'avait jamais été fermé au commerce.

Il choisit de porter son verre à ses lèvres en même temps que son invité s'exécutait, afin d'éliminer toute suspicion d'empoisonnement, notant au passage que ce dernier ne devait pas connaître la coutume de trinquer les verres. Alors que sa boisson se faisait complimenter, il inclina la tête, en signe d'assentiment et de reconnaissance devant l'approbation. Il continua de boire à petite gorgée, surveillant rapidement son vis à vis, sans pour autant lui jeter de trop insistant regards, et reposa son verre encore au deux tiers plein. Ces manœuvres pour éviter la suspicion étaient de pure forme. La boisson n'était bien évidemment pas empoisonnée, ou si c'était le cas, il n'en avait aucune connaissance, et le poisson serait alors tout aussi ennuyant pour lui que pour l'"ambassadeur".

Alors que l'envoyé commençait son discours, il remarqua qu'une ombre était passé en arrière plan, dans le dos de son interlocuteur, trop discrètement, trop brièvement, pour que qui quiconque autre que lui, qui s'attendait à la voir et était entrainé à reconnaître les signes, mais suffisamment pour l'informer qu'ils étaient là.  Il soupçonna une manœuvre intentionnelle, pour l'informer de leur présence, et se sentit d'un coup moins vulnérable. Certes au vu de l'efficacité de sa nouvelle connaissance pour entrer dans son palais, il n'aurait pas parier sur l'issu d'un combat (sans compter que leur marge d'action restait réduite, ils restaient des hommes de l'ombre). Il se sentait tout de même moins "nu". "Ils en auront mis du temps" songea-t-il. "Il faudrait convenir d'un code pour augmenter leur rapidité d'intervention en situation de crise" Il connaissait quelques rituels et procédés d'alchimie, qui permettrait de réaliser ces effets.

Il écouta en silence les différentes information qui lui était procurée et prit un peu de temps une fois le discours fini pour réfléchir et méditer ce qu'il venait d'apprendre.

Le pays dont Orcus avait parlé, Eden semblait très intéressant aussi, à ne pas sous-estimer. Il sentait cependant qu'il y avait là dessus quelque chose à cacher pour que le découvreur soit aussi succinct. Il n'était pas forcement bon de forcer les choses aussi directement, mais il tâcha de se rappeler à lui-même de revenir dessus plus tard.

Le discours amenait d'autres interrogations à ne pas sous estimer. Qu'entendait cet homme par technologique? Comment les gouverneurs du pays pouvaient commander par la magie? Quelle était cette magie? Etait ce en lien avec cette chose "technologique"?

Le système edennien lui paraissait très étrange et étranger, mais il devait s'y adapter si vraiment la nation d'Eden existait en tant que tel comme tel. Il n'était pas question de barbarisme, mais de neutralité de penser, pour agir objectivement. A lui de voir s'il avait besoin de monter le peuple contre eux, d'utiliser cette étrangeté dans sa propagande. Pour l'instant, il avait surtout besoin de connaissance au sujet de ces nouveaux venu.

Alors qu'il achevait le flot de ses pensées, la neko revint avec un plateau recouvert d'une corbeille de fruit et de deux boissons légèrement alcoolisées. Il voyait là une initiative de la part de la cuisine, mais une très bonne initiative. Il serait intéressant de voir comment son vis à vis allait y réagir.

Il prit alors le temps de répondre au monologue, se servant de l'une des coupes.

"-    Vraiment? Vous avez déjà visité l'autre pays pays? Qu'en avez vous pensé? Et êtes vous dans l'ensemble satisfait de votre périple du le continent?"; s'enquit-il sur un ton d'apparence poli mais qui cachait un intérêt réel.

S'avisant qu'il serait sans doute plus poli de répondre d'abord au question qui lui étaient posées, il enchaina:

"-   Nous avons quelques chose que nous nommons magie. Elle est cependant différentes de celle de Sakura, moins spontanée, si je puis me permettre. Ceux qui sont sont capables d'utiliser les éléments sont rare chez nous, mais nous pouvons faire bien plus que cela." Elevant légèrement la voix, il appela la jeune neko:"Lothis"

Alors que la demoiselle s'avança :

"-    S'il vous plait allez chercher la boite rouge dans mon bureau, voulez vous?"

Puis s'adressant de nouveau à l'explorateur :

"-   J'aurais quelques chose à vous présenter dans quelques instants. Maintenant, si je puis me permettre, toute visite d'ambassadeur possède en elle un but sous-jacent, que ce soit pour se présenter, ou pour proposer un accord. Pourriez vous me décliner la raison de votre venue"

Je suis pratiquement certain qu'il n'a rien compris à ce que je lui ai dit. Peu importe, je ne suis pas là pour vendre une destination touristique à ces barbares.
Quelque chose me chiffonne tout de même. Cette rencontre me rend sans doute paranoïaque, mais il me semble l'avoir vu jeter un coup d’œil furtif derrière moi. Peu importe, je ne pense pas craindre grand-chose. Du moins pour le moment.

En l'écoutant parler, quelque chose me revient en tête. Les conseillers m'ont donné quelque chose pour chacun des deux royaumes, et je n'ai pas eu l'occasion de le remettre à l'Empereur de Sakura. Tant pis, je donnerais les deux à mon hôte actuel. Je suis d'ailleurs curieux de connaître le contenu de cette fameuse boite rouge.
Ce qu'il m'a appris sur leur magie est assez surprenant. Comment se fait-il que quelque chose de si semblable soit pour autant aussi différents chez deux peuples vivant sur le même continent ? L'évolution naturelle peut réellement être fascinante, l'analyse de leurs génomes pourrait être très bénéfique.
Enfin, nous n'en sommes pas encore là. Il me faut à présent répondre à ses questions, je n'aime pas être interrogé comme cela mais je dois prendre sur moi.

- Pour répondre à vos premières questions, je dirai simplement que le peuple de Sakura est beaucoup moins accueillant que le votre. Vous, au moins, n'avez pas tenté d'attenter à ma vie. Je ne parle bien sûr pas des gardes, qui font uniquement leur devoir.
Ensuite, concernant ma venue, c'est une simple visite de courtoisie, je recherche simplement un premier contact amical avec chacun des dirigeants des grandes factions de ce continent. En ce sens, j'ai quelque chose à vous offrir de la part de nos conseillers.

Sous ma cape, un petit compartiment me permet d'entreposer les cadeaux destinés aux deux chefs de factions, qui reviennent désormais au régent. L'un emballé dans un linge en tissus synthétique imitation velours, et l'autre dans une petite boite en bois rouge. Vu qu'il n'aura aucune idée de l'utilité de ces objets, je vais devoir lui expliquer.

- Dans ce tissus se trouve ce qui se fait de mieux en matière d'arme offensive au corps-à-corps. C'est une arme normalement réservée à nos commandos d'élite, donc éditée en très peu d'exemplaires. Je déballe l'arme. Le manche est dans un métal appelé titane, très léger et pratiquement incassable. En appuyant sur le bouton sur le coté, une lame énergétique de la taille d'un katana va apparaître. Je vous laisse l'essayer, mais faites très attention, l'énergie ainsi produite peut découper n'importe quelle matière très facilement.
Passons maintenant à ce qui se trouve dans cette boite si vous le voulez bien.  C'est un petit badge, que vous pouvez accrocher à l'intérieur de n'importe quel vêtement. Par une simple pensée, vous pouvez l'activer, ce qui créera à même vos habits un bouclier infranchissable par n'importe quelle arme, mise à part celle que je vous ai offerte précédemment. Faites attention cependant, l'épée a une durée de fonctionnement illimitée, mais le bouclier ne peut rester activer que pendant une quinzaine de minutes. Au delà de ce temps, il surchauffera et ne pourra pas être utilisé durant deux heures.

Il retint un sourire en réalisant à quel point il semblait bien parti comparé au souverain de Sakura et inclina la tête diligement en signe de respect devant les cadeaux.

-   je ne puis que vous remercier devant de tel présents, bien plus précieux que je ne le mérite. Et je suis en parfaite curiosité devant ces nouveauté. Est lié à votre, euh "technologie"? Si je puis me permettre pourriez me faire une démonstration? Oh et devant tant de savoir, je ne peux que vous mettre en contact avec certains de nos eminents mage de la famille spring, qui font des recherches sur les differentes magies, connaissances et cultures. Je suis sur que vous aurez beaucoup à échanger!

Face à un invité aussi puissant il ne pouvait que se montrer tout miel. Alors qu'il terminait son verre, toujours à petite gorgée, un valet, hybride faucon cette fois ci vint lui remettre la boite. Dans celle ci  se trouvait exactement trois bagues. Une bague en argent de design élegant, et deux bague ornée de pierres précieuses, l'une  bleu azur et l'autre rouge sang. Il ne pris pas la peine de l'ouvrir et la tendit directement à son interlocuteur, le poids de la boite le rassurant sur un contenu déjà connu.

-  Puisque nous en sommes à échanger des cadeau... J'ai bien peur que mes cadeau ne soit point aussi splendide que les votre, veuillez cependant acceptez cette humble cadeau et manifestation de notre magie. Je vous en prie, ouvrez.

Il attendit que l'ambassadeur ouvre la boite pour expliquer.

-   La bague qui n'est pas ornée, porté par l'un des deux membres d'un couple d'assurer une descendance biologique pour des individus de même sexe. Les deux autres bagues ont été enchantée ensemble, et permet au porteur de la bague bleu de toujours situer le porteur de la bague rouge comme le ferait une boussole, elles peuvent également permettre d'échanger des pensées à distance à partir du moment ou le porteur de la bague bleu aura initié un dialogue, mais j'ai cru comprendre qu'au sein de votre peuple, un tel effet ne vous serait guère utile. Enfin, a exactement dix reprises, cela permet au porteur de la bague bleu de se matérialiser immédiatement auprès du porteur de la bague rouge. Attention toute fois, la transportation ne peut être utilisée qu'une fois par jour, et au bout de dix fois les bagues perdront tout effet.

- Fort intéressant je dois bien l'avouer, ces anneaux ont pourtant l'air parfaitement ordinaires.

Super, voilà que je me retrouve avec un bijoux qui me permet de copuler avec qui je veux, d'une inutilité déconcertante au vu de notre moyen de... Conception. Les deux autres bagues seront par contre plus utiles, même si leur nombre limité d'utilisation est assez déplorable.

-Je pense que nos scientifiques seront ravis de les analyser. Je me dois d'ailleurs de vous expliciter le sens du mot technologie. La magie peut être considérée comme de la création de matière, ou dans le cas de ces bagues, une altération surnaturelle de leur existence physique. La technologie, quant à elle, n'est rien d'autre que la transformation de ce qui existe déjà, par l'étude d'outils et de techniques parfois impressionnantes, mais ayant toujours une explication scientifique rationnelle. Le marteau par exemple, peut sembler bien primitif, mais est le résultat d'expériences faites par les premiers hommes pour résoudre un problème. Le marteau est donc un exemple de technologie. Évidemment, ce que je vous montre ici est bien plus sophistiqué qu'un marteau, mais l'idée reste la même.

Le doute que j'avais tout à l'heure me taraude l'esprit, il est temps de tenter un coup de bluff afin d'en avoir le cœur net.

- Je suis bien évidemment d'accord pour vous faire une petite démonstration des présents que je vous ai apportés... Pourriez-vous s'il vous plait demander à l'un de vos protecteurs, qui sont ils me semble très proches, de nous apporter une de ses lames les plus aiguisées ?

Il sourit devant le commentaire de l'envoyé, ajoutant discrètement.

- Ils pourraient se rêvéler plus intéréssant encore si nous avons le temps de fortifier l'enchantement. Ces anneaux peuvent encore être perfectionnés.

Puis, inclinant légèrement la tête sur le côté il écouta, patiemment et avec le plus vif intéret le discours de son "invité". Le savoir c'est le pouvoir, et il pourrait se rêvéler des plus profitables d'en savoir autant que possible sur les nouveaux venus, dussent-ils devenir des alliés ou des ennemis. Ainsi la "technologie" n'est que le prolongement de tout un savoir techniques tel que l'architecture, la conception des latrine, une épée ou un archet de violon. Il faudra qu'il lance des groupes de recherches pour tenter de s'emparer lui aussi d'un technologie intéressante, et profiter des connaissances des nouveaux venus que ce soit par l'échange ou l'espionnage. Ayant déjà un ennemi mortel sur le dos, il préfèrerait la première possibilité. C'est donc également avec avidité qu'il se préparait à observer le spectacle, quand...

- ....Pourriez-vous s'il vous plait demander à l'un de vos protecteurs, qui sont ils me semble très proches, de nous apporter une de ses lames les plus aiguisées ?

Il s'étouffa dans son verre d'eau ayant malencontreusement avalé de travers. Comment, bonté du ciel pouvait il les avoir remarqués? Les hommes qui se chargaient de sa garde rapproché officieuse faisaient partis des plus discret du pays. Personne n'avait jamais rien remarqué lorsqu'il sortait en ville. Enfin, il allait devoir s'y faire : le monde change, c'est une vérité universelle. Repoussant l'une de ses mèches de cheveux blancs de son visage, il se dit machinalement qu'il était trop vieux pour ces conneries. Pourquoi ne s'était il pas retiré déjà? Ah oui, les autres nobles n'était qu'une bandes de naifs, compétents, mais manipulables, et lui rêvait depuis sa plus tendre enfance de dominer le continent. C'est épuisant d'être un tyran. Il l'avait lu quelque part dans les écrits d'un certain Pratchett. Il aurait du lire ce sage homme plus attentivement.

Enfin, il était sur la bonne voie. Chaque jour il se rapprochait un peu plus de son rêves. Le voilà depuis quelques mois régent d'Aegar, et bientôt de Sakura. D'un geste apparemment lasse il ft signe à l'un de ses hommes d'apparaître.

Un homme vêtu entièrement de noir sortit presque littéralement de l'ombre. Ses cheveux était poivrés sel, ses yeux gris acier et sa peau légèrement ridées était d'un doré délavé. Il portait une cape qui recouvrait presque tout sont buste, laissant juste entrevoir une chaine dorée à son coup. C'était un gradé, il n'avait pas besoin de l'examiner pour le savoir. Il n'aurait pas été là autrement. Sans doute pas non plus le plus gradé du groupe. Le fait qu'il se soit avancé dans la lumière signifiait qu'il était sacrifiable.

Sans hésiter, l'homme de l'ombre sort un poignard, et un katan, brobablement forgé à Sakura, puis tend les deux à l'étranger, le laissant choisir.

- Je vous serai reconnaissant de ne pas trop ébruiter cette rencontre. Ces hommes ne sont pas très connus par les populations, comme par les politiques, et je tiens à ce qu'ils en reste ainsi.

La réaction de mon hôte est sans équivoque, j'ai vu juste. Je suis par contre surpris, il m'avait habitué à plus d'intériorité. Il n'a sans doute même pas compris mon coup de bluff.
Il faut bien avouer que l'homme qui vient de sortir de l'ombre force le respect.

- Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas ici pour créer de problèmes. Je tiens cependant à féliciter l'entrainement de vos hommes, ce n'est que par une intuition presque indécelable que je me suis aperçu d'une possible présence. Leur furtivité est absolument remarquable.

Pour une fois, je suis réellement impressionné. Un tel entrainement pourrait grandement profiter aux Edeniens.

- Revenons-en à notre démonstration. Le katana devrait suffire, je vous remercie. Prenez-le sir Arminius, et frappez moi avec de toutes vos forces.

Cela devrait être amusant. D'une pensée, j'active le bouclier dont la présence ne se fait sentir que par un très léger ronronnement.

Le régent vit passer un éclair discret sur le visage de son interlocuteur, trop subtil et bref pour qu'il puisse en deviner la signification à coup sûr. Les paroles cryptiques de l'homme en face de lui, lui firent comprendre qu'il avait moyen de cacher leur existence un peu plus longtemps. Ce n'était cependant pas un grand mal. Ce nouvel événement pouvait leur donner une fausse impression de complicité et de confiance. C'était un risque qui en valait la peine. Le risque lui même restait cependant mesuré puisqu'il ne connaissait pas grand-chose de ces hommes. Il reporta donc son attention sur la démonstration.

Il n'était pas sûr d'avoir bien compris cependant. Devait-il vraiment frapper l'ambassadeur avec une arme aussi tranchante qu'un Katana de Sakura?

- Vous en êtes sûr?

A sa question, lui répondit seul un hochement de tête. Deux possibilités. L'une, l'homme servait de sacrifice pour déclencher et justifier une guerre. Il ne devinait ni désespoir, ni exaltation, ni peur sur son visage. Restait l'autre hypothèse, il souhaitait lui faire une démonstration du bouclier qu'il venait de lui offrir. Il prenait un risque et il le savait. Mais une nouvelle fois il s'agissait d'un risque qui en valait la peine.

Il aura préféré que cette démonstration en incomba à l'un de ses hommes. Il n'était pas un expert un combat, encore moins avec les armes de Sakura, mais surtout, il n'était pas digne de sa personne de se donner ainsi ne spectacle. Enfin, l'ambassadeur lui même se proposait à participer, il s'agissait d'une démonstration officieuse mais dont les conséquences pourraient être officielles. Il allait donc devoir donner de sa personne.

En tant que noble de la famille Winter, il possédait tout de même un niveau d'escrime décent, ayant reçu depuis son plus jeune âge, les rudiments de différents combats et plus particulièrement des duels parmi les nombreuses leçons qu'il lui avait fallut suivre.

Alors qu'il se saisit de la garde, une foule de souvenir lui revint en mémoire de ses entrainements avec Aerde de la famille summer, et Iophilias de la famille Automn. Ah nostalgie, nostalgie. Combien de temps cela faisait-il? Trop longtemps en tout cas.

Il se positionna dans cette posture si familière et pourtant, si lointaine. "Frappez moi de toutes vos forces". C'était bien beau, mais il n'était pas réputé pour sa force. Il y avait en revanche quelque chose qu'il pouvait faire, pour rendre la démonstration digne de valeur. D'un moulinet il fit tourner la lame pour lui donner plus de vitesse, puis frappa d'un mouvement ample. La force ne venait pas véritablement de ses bras, mais plutôt de la vitesse. Alors même que la lame allait atteindre l'étranger, il sentit une étrange résistance. L'espace d'un instant il crut que son mouvement se figeait, se ralentissait, comme si son épée traversait un espace à demi solide, et la seconde d'après le katana sembla comme riper, rebondir, pour aller atterrir à l'opposé de la salle. Dans la même impulsion, Arminius se sentit projeté en arrière. Il retomba un mètre en arrière, et dut fait appel à des reflexe longtemps oubliés pour retomber sur ses jambes.

L'homme à qui appartenait l'arme resta immobile l'interrogeant du regard. Devait-il intervenir? Avait-il fini? Que devait-il faire? Sur un signe de tête d'Arminius, il alla ramasser son arme et se tint à côté d'eux toujours silencieux.

- C'est fort impressionnant, mon cher. Qu'en est-il de la lame?

Il jeta un oeil dehors. Le soleil avait achevé de se coucher sur la ville.

- A moins que vous ne préféreriez que nous continuions demain? Il commence à se faire tard et vous devez être fatigué de vos voyages.